Semblables à la vague


Semblables à la vague, notre état va et vient, nos émotions nous font chavirer parfois...puis nous nous relevons et partons, même en pensée, vers d'autres horizons...

Pareils à ces vagues, nous sommes vivants et en perpétuel mouvement...
Acceptons nous ce mouvement, luttons-nous contre celui-ci?

Sur nous, notre esprit comme notre corps, tantôt la pluie, l'orage, la tempête et le froid des éléments, tantôt le soleil, la chaleur, la douceur...

Nous avons besoin, dans ce mouvement perpétuel, de trouver la Paix. Celle-ci nous aide, tel un galet au fond de la mer, à rester ou à retrouver le calme intérieur ou du moins la disponibilité que nous demande telle ou telle situation.

Nous pouvons aider la mer qui se déchaîne parfois en nous, à retrouver le calme et la sérénité.

Au milieu de la douleur, de la souffrance, du doute aussi, accueillir en soi ce qui est immuable et doux, confiant.

Des vagues déferlantes/déchaînées au calme de la mer, acceptons ce qui nous arrive et que nous ne choisissons pas; aidons-nous aussi, grâce à la prière, à la méditation, à devenir ce galet au fond de l'océan qui reste posé, tranquille, quel que soit le mouvement de l'eau et des autres créatures autour de lui.


Je suis la vague, je suis l'océan, je suis le ciel, je suis les algues et les poissons
Je reste là, tranquille, à savourer chaque instant
je peux partir loin et revenir, sans danger
Ma sécurité est intérieure, elle est préservée de tout
J'accueille le mouvement intérieur


Amen

Sur l'ouvrage de nos vies


Sur l'ouvrage de notre vie des fils: parallèles, coupés, croisés, noués.

Nos fils de vie, tissés dès nos origines, peut-être déjà en filligrane lors de la rencontre de nos père et mère?

Sur le canevas notre trajectoire constituée d'évènements, de rencontres; imprégnée d'influences diverses, choisies ou pas.

Lorsque nous consultons un thérapeute la première fois, nous sommes à un endroit de notre canevas de vie. 
Nous venons avec un symptôme qui nous gêne, nous embarasse; nous angoisse, nous frustre; nous dévaste parfois.

Alors nous nous penchons ensemble sur ce qui fait noeud, outrage. 
Nous remontons souvent le fil de votre vie. 
Grâce à la parole, à l'écoute; grâce à votre désir d'avancer et à mon souhait de vous y aider, nous progressons.

Nous cherchons, observons, décodons.
Nous poussons une porte et découvrons parfois tout un monde caché, retenant un torrent d'émotions qui peuvent alors s'écouler, librement.

Nous sommes détenteurs d'un savoir sur nous-mêmes que nous ignorons souvent.

Ce savoir est caché dans une malle, enfoui sous les peurs et le temps qui passe.

Vous avez la clé mais ne savez qu'en faire, comment l'utiliser. Et puis, vous avez peur. Que se passera-t-il si vous ouvrez?

Mais vous n'en pouvez plus: votre corps, votre relationnel, vos angoisses vous font mal.
Vous avez décidé d'aller mieux et d'être aidé pour cela.

Alors ensemble nous détricotons, tirons le fil, trions; nous élaborons au fil du temps, à partir de ce savoir enfoui, caché, révélé à présent.

Ensemble oui car sur ce chemin périlleux il est bon d'être accompagné pour débusquer l'innommable, le douloureux; de ne pas être seul lorsque le flot d'émotions se déverse ou que l'on chute, au détour d'un souvenir obscur.

Funambule courageux vous marchez sur un fil invisible, parlez de quelque chose qui semble perdu à tout jamais et pourtant, vous avancez.

Derrière le symptôme une cause que nous débusquons – le noeud se défait – et cela va mieux: quelque chose est entendu, intégré.
Les émotions circulent, un apaisement se fait sentir, la respiration se libère. 

Au fur et à mesure, nous réalisons de quoi nous sommes faits.

Les ombres se révèlent, nous nous sentons plus entiers et pouvons avancer avec davantage d'assurance, de sérénité: en connaissance de cause.

Sur l'ouvrage de nos vies, pour un tissage plus harmonieux.

Quand mon corps me parle

Pour ados et adultes


Notre corps sait en creux ce que nous ne savons pas encore.

Ton corps: maux de ventre, de tête, raconte quelque chose, toute une histoire. Cette histoire, tu peux la décrypter, en restant à l'écoute de ce que te montre ton corps.

Ton corps, tes émotions aussi. Ils parlent sans les mots, avant que tu puisses mettre des mots.

Lorsque tu parles, tu aimes que l'on t'écoute. Tu peux carrément en avoir besoin même.
Alors fais de même avec ton corps et écoute-le. Même si tu ne comprends pas tout, fais ce qu'il te dit/demande. Il a un message pour toi.

Parfois aussi, on ne peut/veut pas entendre certaines choses. Nous les avons pensées pourtant mais c'était trop difficile à accepter alors on a mis un couvercle dessus (sans le savoir souvent) pour ne plus les voir.

Pourtant un peu plus tard cela s'exprime encore, par une manifestation physique: mal au dos, grosse fatigue, migraine. Mais aussi énervement, stress, tensions du corps, vertiges; troubles du sommeil, de l'alimentation; difficultés de concentration... Et cela peut aller creshendo, jusqu'à ce tu écoutes vraiment ce qui se passe pour toi dans cette situation ou dans cette relation.

Dans certains lieux ou en présence de personnes, on se sent mal. On ne sait pas pourquoi. On se dit qu'il n'y a pas de raison, que c'est notre faute peut-être, qu'on doit faire des efforts etc.
En réalité il se passe quelque chose pour nous, et si nous n'accordons pas d'attention à ce qui se parle en nous, c'est comme de mettre des bouchons d'oreille quand un ami est en train de nous parler.

Cet ami au début parle doucement puis de plus en plus fort. Il fait de grands signes ensuite pour que tu le voies. Puis il semble s'éloigner et tu crois être tranquille. Mais là attention, ce qui se déroule en toi passe en mode souterrain et fait des dégâts.

En bref tant que ton corps te parle, ça va. Si tu ne t'en détournes pas. Ensuite, c'est une autre histoire.

Vous me direz c'est bien joli tout ça mais comment on fait, pour écouter ce qui se dit à travers notre corps et nos émotions?
C'est très simple: on décide d'écouter, c'est à dire qu'on décide de ne plus faire l'autruche. On enlève les bouchons d'oreille!

On se met à l'écoute de son ressenti et on reçoit les mots, les pensées, les images qui viennent. Là aussi, pas de jugement: on écoute tout ce qui vient, même si cela nous semble saugrenu, inhabituel. 
Se mettre à l'écoute, c'est accepter de ne pas diriger/contrôler ce qui se passe. On accueille, on va à la rencontre du message qui veut se faire entendre.

C'est un exercice. Il faut pratiquer. Plus on le fait, plus on est doué pour écouter. Même ce qui ne fait pas plaisir, même ce qui surprend.

Ce qu'on entend alors nous libère, sur le moment ou dans les temps qui suivent. 
Vous savez, c'est comme de l'eau retenue dans un bassin. Il suffit d'ouvrir les vannes pour que tout se déverse: l'amertume, la déception, le chagrin, l'incompréhension, la colère...

C'est lorsque l'on retient que l'on se fait du mal, c'est lorsque l'on ne voit pas que l'on se fatigue.
Pour ne pas souffrir, on garde et on fait semblant que ça va.

Mais le corps, lui, n'oublie pas. Heureusement car il est notre ami, il nous connaît mieux que personne. Il nous dit: écoute, n'aies pas peur, tu vas voir, tu comprendras ce qui coinçait et tu te sentiras mieux.
Plus tu essaies de contrôler, moins ça va.

Laisse, laisse s'écouler le flot de tes émotions, de tes pensées...prends conscience de ce que tu vis vraiment. Tu verras, ensuite tu sauras ce que tu souhaites et tu passeras à l'action.

Tu peux aussi te faire accompagner, si tu n'y arrives pas ou que tu as trop peur d'"ouvrir les vannes" seul.

Alors bonne écoute de ton corps et à bientôt!